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le fabuleux destin des «Ghiwane»
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essaouira-scala الصويرة سقالة :: ESSAOUIRA D'AUJOURD'HUI *** الصويرة اليوم :: Musique et tradition Gnaoua * موسيقى وطقوس كنـــــــاوة
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rivages d'essaouira.abdelkader mana/29/06/2011.
Rue des ruines
Ce mercredi 29 juin 2011, je flâne à Essaouira n, "rue des ruines"'(derb el-kharba): ça sentait de la cire d'abeilles, c'est là qu'habitait l'herboriste Iskijji et c'est par là que passait discrèterment mon père pour rejoindre son atelier de marqueterie à la scala.Omar Mounir, qui a beaucoup écrit sur Essaouira dont il est orriginaire a intitulé l'un de ses livres "Rue des ruines"...
Pour accéder à cette ruelle , qu'on appelait également "rue des célibataires"(derb laâzara), il fallait baisser la tête pour passer par une portique: adossée à la mer; balayée le vent,les embrums menacent constemment ses fondations...
Un passage secret qui longe les remparts
Plus loin on aboutissait à la minoterie Sandillon et à la porte de la mer (Bab labhar)
Dans cette ruelle on remarque plein de maisonets (douiriya) où vivaient les célibataires
Un hotel s'élève maintenant en lieu et place de l'ancienne minoterie
Plus loin encore on aboutit à "Bab Lajhad"(la porte du Jihad)
Le long des remparts, maâlem Guiroug a transformé l'une des échopes en un lieu de souvenirs à commencer par le groupe mythique de Nass el Ghiwane dont faisait partie maâlem Paka, le fils du pays(deuxième à gauche)
Le groupe folk de Nass el Ghiwan avait intégré le gros tambourin (herraz) des Haddawa, mendiants célestes et gens du hal (transe)
Maâlem Guiroug du temps du mouvement hippie à Essaouira: comme Paka il est maâlem Gnaoui "blanc". Alors que Paka est passé des Gnaoua au groupe folk de Nass el Ghiwan; Guiroug est passé des Gnaoua au groupe folk de Tagadda...
Guiroug en "hyppie" et en musicien folk
Guiroug en mode "love and peace"
Décédé dans la force de l'âge ce jeune Gnaoui d'Essaouira (de la famille des Guinéa) aurait pu devenir un virtuose incomparable à en croire maâlem Guiroug..
Originaire des Regraga, maâlem Guiroug, le Gnaoui blanc
Maâlem Mahmoud Guinéa, l'héritier de la religion des esclaves
Abderrahman Qirrouj, dit Paka, le marqueteur d'Essaouira et le maâlem GNAOUI, qui a organisé la première lila en dehors de la zaouia pour le living theater du temps du mouvement hyppie et qui a introduit le guenbri chez le groupe folk de Nass el Ghiwan...
PAKA, un hyppi - folk, sous la djellabah mystique
Feu Mahmoud Akherraz, le sacrificateur des Gnaoua, habillé aux couleurs des génies de l'abattoire...
Feu maâlem Bosso au guenbri, à ses côtés maâlem Guiroug, crotales bleus, lors d'une lila organisée dans la campagne des Chiadma...
Feu Belghiti(dit "Moulay Serfaq"), le grand maâlem Gnaoui blanc qui était toute sa vie au service de Khaddouj bent Yahya, la grande talaâ(voyante médiumnique des gnaoua) d'origine berbère...
Feu maâlem Boubker, le père de Mahmoud Guinéa
Feu maâlem Bosso: "C'est moi qui t'avais emmené dans la lila qu'il organisa chez lui à Casablanca".Se souvient aujourd'hui maâlem Guiroug. C'était mon premier reportage sur les Gnaoua pour Maroc Soir. C'était en 1986....
Les deux Gnaoua "blanc" d'Essaouira: maâlem Guiroug en campagnie de feu maâlem Belghiti...
Essaouira, mercredi 29 juin 2011
Abdelkader Mana
addthis_pub = 'blogspirit';
23.06.2011
Folk
L'héritage de NASS EL GHIWANE
Omar Sayyed et Amina Aoucharihrai, directrice de l'IURS
Le mardi 21 juin 2011, journée mondiale de la musique, l'Institut Universitaire de la Recherche Scientifique, Madinat El Irfane, Rabat; là où Abdélkébir khatibi avait ses bureaux, a consacré une journée d'étude à "la chansson contestataire au Maroc:l'héritage de Nass el Ghiwan", en présence de Omar Sayed, l'un des membres fondateur du groupe folk mythique...
Dans leur argumentaire, les organisateurs écrivent: les années 1970 ont vu naître un nouveau style musical dans un contexte de crise politique et sociale aggravée par de graves atteintes aux droits de l'homme, conjoncture baptisée depuis "années de braise" ou "années de plomb". Le chant des Ghiwane est alors apparu comme un cri , une réaction populaire qui exprime les aspirations de l'indiidu souffrant qui défend ses droits et sa liberté. Cette chanson contestataire qui, prêche le changement, devient rapidement populaire et s'impose même comme culture identitaire. Depuis la fin des années quatre vingt - dix et surtout au cours de la première décennie du XXI ème siècle, dans un contexte caractérisé par la transition démocratique, des jeunes artistes ont repris le flambeau de la contestattion , exigent l'élargissement des libertés et aspirent à l'emergeance d'une société nouvelle. Quel fil relie la chanson contestataire des années soixante-dix à celle d'aujourd'hui? LA achanson contestataire de ce début du 21 ème siècle se situe-t-elle dans le prolongement de la chanson des Ghiwan? Celle-ci a-t-elle était la matrice où se sont forgés les nouveaux styles musicaux? Quelle est l'influence musicale , poétique , thématique des Ghiwane sur la chanson actuelle?
Avec le mouvement musical né à la fin des années 90, défini comme "underground", "engagé", puis rapidement baptisé "Nayda", la chanson contestataire au Maroc semble se développer d'une nouvelle manière. Des dizaine de groupes de fusion, de rap et de hip-hop, qui disent s'inspirer autant de "Bob Marley" que des "Nass el Ghiwane", chantent la corruption , la pauvreté, et dénoncent le système injuste et inégalitaire.Les textes des groupes ou chanteurs de la nouvelle scène ont souvent un contenu social large, avec des sujets portant sur les injustices sociales comme la corruption, les violences policières, la hogra, le hrig etc.
Si les textes des Ghiwan qui s'appuient sur une "darija épicée" sont très elliptiques; les textes de rapp ont souvent été présentés comme de "la langue de rue" qui a néanmoins une portée poétique. La dernière chanson du groupe Hoba Hoba Spirit reprend un poème en arabe fusha du poète tunisien Abou el kacem Chabbi pour témoigner de leur adhésion aux idées du 20 février.
A la manière des poèmes émouvants de Larbi Batma de Nass el Ghiwan, les texte de la NAYDA sont crus, simples et beaux. Ils sont exprimés également en darija comme ce texte de Muslim Machi intitulé "Ana li khtart" (c'est moi qui a choisi):
Chnou qimt lward melli yedbel?
Chnou qimt el ard bla jbal?
Chnou qimt sahra bla rmel?
Chnou qimt nahla bla âssal?
Chnou qimt bnadem bla âqel?
Chnou qimt lqalbila khâl?
Hît ila l'warda n'btat farawda
Ghatmout barda bin chouk
Que valent les fleurs quand elles se fanent?
Que vaut la terre sans montagne?
Que vaut le désert sans sable?
Que vaut l'abeille sans miel?
Que vaut l'homme sans esprit?
Que vaut le coeur s'il noircit?
Parce que si la rose fleurit dans un cimetière,
Elle mourra froide au milieu des épines.
Pour sa part, le rappeur Bigg, décrit ainsi la déchéance dans "daret"(elle a tournée) :
Chta baqa katsob wana chad rokna
Lgarro li âmri ma kmitou walla hdaya m'rakken
Riht lmout wallat fiya chadda sokna
Natlob Allah aymta laqbar ijmaâni man had ddel.
Galex jiân b'hâl lmajhoum ma kitsanna gha lmoute
La pluie continue à tomber et je tiens le coin
La cigarette que je n'avais jamais fumé est là à côté de moi
L'odeur de la mort a commencé à m'habiter
Je demande à Dieu quand la mort me délivrera de cette indignité?
Assi affamé comme un chien bâtard, je n'attend plus que la mort
(ces textes sont cités dans la communication de Dominique Caubet intitulée "la Nayda par ses textes)
Une journée de la musique et de la parole social libéréé. Une journée du souvenirs aussi,où Omar Sayyed était le seul a représenté le groupe mythique disparu : j'ai beau dit -il répéter un peu partout que feu Boujmiî était mort d'un ulcère, je n'arrivais jamais à arrêter la rumeure qui veut qu'il était mort parce qu'il chantait des poèmes contestataires....
Reportage d'Abdelkader Mana
Rabat, le mardi
Ce mercredi 29 juin 2011, je flâne à Essaouira n, "rue des ruines"'(derb el-kharba): ça sentait de la cire d'abeilles, c'est là qu'habitait l'herboriste Iskijji et c'est par là que passait discrèterment mon père pour rejoindre son atelier de marqueterie à la scala.Omar Mounir, qui a beaucoup écrit sur Essaouira dont il est orriginaire a intitulé l'un de ses livres "Rue des ruines"...
Pour accéder à cette ruelle , qu'on appelait également "rue des célibataires"(derb laâzara), il fallait baisser la tête pour passer par une portique: adossée à la mer; balayée le vent,les embrums menacent constemment ses fondations...
Un passage secret qui longe les remparts
Plus loin on aboutissait à la minoterie Sandillon et à la porte de la mer (Bab labhar)
Dans cette ruelle on remarque plein de maisonets (douiriya) où vivaient les célibataires
Un hotel s'élève maintenant en lieu et place de l'ancienne minoterie
Plus loin encore on aboutit à "Bab Lajhad"(la porte du Jihad)
Le long des remparts, maâlem Guiroug a transformé l'une des échopes en un lieu de souvenirs à commencer par le groupe mythique de Nass el Ghiwane dont faisait partie maâlem Paka, le fils du pays(deuxième à gauche)
Le groupe folk de Nass el Ghiwan avait intégré le gros tambourin (herraz) des Haddawa, mendiants célestes et gens du hal (transe)
Maâlem Guiroug du temps du mouvement hippie à Essaouira: comme Paka il est maâlem Gnaoui "blanc". Alors que Paka est passé des Gnaoua au groupe folk de Nass el Ghiwan; Guiroug est passé des Gnaoua au groupe folk de Tagadda...
Guiroug en "hyppie" et en musicien folk
Guiroug en mode "love and peace"
Décédé dans la force de l'âge ce jeune Gnaoui d'Essaouira (de la famille des Guinéa) aurait pu devenir un virtuose incomparable à en croire maâlem Guiroug..
Originaire des Regraga, maâlem Guiroug, le Gnaoui blanc
Maâlem Mahmoud Guinéa, l'héritier de la religion des esclaves
Abderrahman Qirrouj, dit Paka, le marqueteur d'Essaouira et le maâlem GNAOUI, qui a organisé la première lila en dehors de la zaouia pour le living theater du temps du mouvement hyppie et qui a introduit le guenbri chez le groupe folk de Nass el Ghiwan...
PAKA, un hyppi - folk, sous la djellabah mystique
Feu Mahmoud Akherraz, le sacrificateur des Gnaoua, habillé aux couleurs des génies de l'abattoire...
Feu maâlem Bosso au guenbri, à ses côtés maâlem Guiroug, crotales bleus, lors d'une lila organisée dans la campagne des Chiadma...
Feu Belghiti(dit "Moulay Serfaq"), le grand maâlem Gnaoui blanc qui était toute sa vie au service de Khaddouj bent Yahya, la grande talaâ(voyante médiumnique des gnaoua) d'origine berbère...
Feu maâlem Boubker, le père de Mahmoud Guinéa
Feu maâlem Bosso: "C'est moi qui t'avais emmené dans la lila qu'il organisa chez lui à Casablanca".Se souvient aujourd'hui maâlem Guiroug. C'était mon premier reportage sur les Gnaoua pour Maroc Soir. C'était en 1986....
Les deux Gnaoua "blanc" d'Essaouira: maâlem Guiroug en campagnie de feu maâlem Belghiti...
Essaouira, mercredi 29 juin 2011
Abdelkader Mana
addthis_pub = 'blogspirit';
23.06.2011
Folk
L'héritage de NASS EL GHIWANE
Omar Sayyed et Amina Aoucharihrai, directrice de l'IURS
Le mardi 21 juin 2011, journée mondiale de la musique, l'Institut Universitaire de la Recherche Scientifique, Madinat El Irfane, Rabat; là où Abdélkébir khatibi avait ses bureaux, a consacré une journée d'étude à "la chansson contestataire au Maroc:l'héritage de Nass el Ghiwan", en présence de Omar Sayed, l'un des membres fondateur du groupe folk mythique...
Dans leur argumentaire, les organisateurs écrivent: les années 1970 ont vu naître un nouveau style musical dans un contexte de crise politique et sociale aggravée par de graves atteintes aux droits de l'homme, conjoncture baptisée depuis "années de braise" ou "années de plomb". Le chant des Ghiwane est alors apparu comme un cri , une réaction populaire qui exprime les aspirations de l'indiidu souffrant qui défend ses droits et sa liberté. Cette chanson contestataire qui, prêche le changement, devient rapidement populaire et s'impose même comme culture identitaire. Depuis la fin des années quatre vingt - dix et surtout au cours de la première décennie du XXI ème siècle, dans un contexte caractérisé par la transition démocratique, des jeunes artistes ont repris le flambeau de la contestattion , exigent l'élargissement des libertés et aspirent à l'emergeance d'une société nouvelle. Quel fil relie la chanson contestataire des années soixante-dix à celle d'aujourd'hui? LA achanson contestataire de ce début du 21 ème siècle se situe-t-elle dans le prolongement de la chanson des Ghiwan? Celle-ci a-t-elle était la matrice où se sont forgés les nouveaux styles musicaux? Quelle est l'influence musicale , poétique , thématique des Ghiwane sur la chanson actuelle?
Avec le mouvement musical né à la fin des années 90, défini comme "underground", "engagé", puis rapidement baptisé "Nayda", la chanson contestataire au Maroc semble se développer d'une nouvelle manière. Des dizaine de groupes de fusion, de rap et de hip-hop, qui disent s'inspirer autant de "Bob Marley" que des "Nass el Ghiwane", chantent la corruption , la pauvreté, et dénoncent le système injuste et inégalitaire.Les textes des groupes ou chanteurs de la nouvelle scène ont souvent un contenu social large, avec des sujets portant sur les injustices sociales comme la corruption, les violences policières, la hogra, le hrig etc.
Si les textes des Ghiwan qui s'appuient sur une "darija épicée" sont très elliptiques; les textes de rapp ont souvent été présentés comme de "la langue de rue" qui a néanmoins une portée poétique. La dernière chanson du groupe Hoba Hoba Spirit reprend un poème en arabe fusha du poète tunisien Abou el kacem Chabbi pour témoigner de leur adhésion aux idées du 20 février.
A la manière des poèmes émouvants de Larbi Batma de Nass el Ghiwan, les texte de la NAYDA sont crus, simples et beaux. Ils sont exprimés également en darija comme ce texte de Muslim Machi intitulé "Ana li khtart" (c'est moi qui a choisi):
Chnou qimt lward melli yedbel?
Chnou qimt el ard bla jbal?
Chnou qimt sahra bla rmel?
Chnou qimt nahla bla âssal?
Chnou qimt bnadem bla âqel?
Chnou qimt lqalbila khâl?
Hît ila l'warda n'btat farawda
Ghatmout barda bin chouk
Que valent les fleurs quand elles se fanent?
Que vaut la terre sans montagne?
Que vaut le désert sans sable?
Que vaut l'abeille sans miel?
Que vaut l'homme sans esprit?
Que vaut le coeur s'il noircit?
Parce que si la rose fleurit dans un cimetière,
Elle mourra froide au milieu des épines.
Pour sa part, le rappeur Bigg, décrit ainsi la déchéance dans "daret"(elle a tournée) :
Chta baqa katsob wana chad rokna
Lgarro li âmri ma kmitou walla hdaya m'rakken
Riht lmout wallat fiya chadda sokna
Natlob Allah aymta laqbar ijmaâni man had ddel.
Galex jiân b'hâl lmajhoum ma kitsanna gha lmoute
La pluie continue à tomber et je tiens le coin
La cigarette que je n'avais jamais fumé est là à côté de moi
L'odeur de la mort a commencé à m'habiter
Je demande à Dieu quand la mort me délivrera de cette indignité?
Assi affamé comme un chien bâtard, je n'attend plus que la mort
(ces textes sont cités dans la communication de Dominique Caubet intitulée "la Nayda par ses textes)
Une journée de la musique et de la parole social libéréé. Une journée du souvenirs aussi,où Omar Sayyed était le seul a représenté le groupe mythique disparu : j'ai beau dit -il répéter un peu partout que feu Boujmiî était mort d'un ulcère, je n'arrivais jamais à arrêter la rumeure qui veut qu'il était mort parce qu'il chantait des poèmes contestataires....
Reportage d'Abdelkader Mana
Rabat, le mardi
le fabuleux destin des «Ghiwane»
Émouvant, touchant,
bouleversant. Le livre «Nass El Ghiwane» retrace la légende du groupe marocain
le plus célèbre dans le monde arabe. Une aventure musicale et humaine à goûter
sans modération.
Scintillant au propre comme au
figuré, le beau livre dédié au groupe mythique Nass El Ghiwane est tout
simplement fabuleux. Il transporte le lecteur dans un délicieux voyage,
véritable aventure humaine et musicale qui ravive les souvenirs de toute une
génération, celle des années 70. Très agréable à lire, « Nass El Ghiwane »,
soutenu par la
Fondation BMCI pour la solidarité et la culture et coédité
par Senso Unico et les Éditions du Sirocco, est chargé d'un air frais qui vous
plonge dans un magma d'émotions. Tout au long des 400 pages qui font ce beau
livre, le lecteur est saisi d'un sentiment inexplicable, un mélange de
nostalgie et d'admiration pour ces artistes à part entière qui ont créé un
mythe et entretenu la magie d'une musique populaire, vive et novatrice. Dans la
préface du livre, signée Martin Scorsese, un fervent admirateur du groupe, on
lit : « Au fil des ans, j'ai appris à connaître et à aimer la nation du Maroc,
je me suis plongé dans la musique soul des Nass El Ghiwane. Elle m'a ouvert les
oreilles et les yeux, m'a inspiré, m'a ému et m'a transporté. Elle a rendu plus
intense ma perception du mystère d'être vivant. Il m'est difficile d'imaginer
un plus grand compliment.» Ce témoignage rejoindrait celui de tous ceux qui ont
été bercés par la musique de ce groupe. La simplicité de ces petites gens,
porte-parole du peuple, les rapproche encore plus du cœur de ce même peuple.
Car ces troubadours ont toujours traversé la célébrité sans jamais se défaire
de leur humilité originelle ni de leur authenticité. Ils ne se sont jamais pris
au sérieux. Attitude qui les rend encore plus admirables et accentue le
caractère « mythique » de leur destinée. En égrenant les pages du livre et en
avançant dans le vécu des Nass El Ghiwane, le lecteur s'ouvre sur leur univers
enchanteur. La sphère de ces fous de l'art et de la musique est particulière et
n'a rien de commun. Leur itinéraire n'est pas à lire dans sa seule dimension
musicale et artistique. Car il n'est pas que cela. La notion de Ghiwane englobe
plusieurs dimensions. C'est tout un état
d'âme, une culture à part entière qui s'est développée et fait des émules à
travers le temps. Pionniers, intrépides, talentueux, téméraires, généreux,
impliqués jusqu'au bout dans leur projet artistique, Nass El Ghiwane ont donné
un nouveau sens à l'engagement artistique et non politique comme le pensaient
certains. « Dans les années soixante-dix, le monde anglo-saxon avait les
Beatles, nous autres dans le monde arabe, nous avions « Nass El Ghiwane ». La
comparaison n'est pas d'ordre musical, mais comme événement et avènement d'une
nouvelle façon de faire de la musique et de la chanter », témoigne Tahar Ben
Jelloun. Parmi les nombreux témoignages, ceux de Tayeb Saddiki, célèbre
dramaturge marocain, Izza Genini et Ahmed el Maanouni, respectivement productrice
et metteur en scène du film «Transes » (1981), Moulay Abdelaziz Tahiri, membre
fondateur du groupe… D'emblée, le lecteur est projeté dans la genèse de ce
groupe mythique qui n'a jamais cessé de briller durant la quarantaine d'années
qu'il a passée à sillonner les scènes. Depuis leur rencontre racontée par Omar
Sayed, leurs premiers concerts dans des cinémas et des restaurants, jusqu'aux
scènes les plus prestigieuses au Maroc, en Europe et ailleurs, il suit leur
évolution avec attention et amour. « Nass El Ghiwane », dont l'élaboration
s'est étalée sur plus d'une année, le temps qu'a nécessité la collecte du fonds
documentaire, constitué de textes publiés, d'images, de vidéos et de
témoignages vivants, est aujourd'hui un ouvrage de référence. Il sera diffusé
dans le plus grand nombre de bibliothèques et de fondations pour servir de base
à de nouvelles recherches. Pour la petite histoire, Omar Sayed a informé les
éditeurs que les droits d'auteur générés par ce livre feraient l'objet d'une
donation à une œuvre caritative.
Un mythe nommé « Nass El Ghiwane » Au tout début des années
soixante-dix, cinq jeunes autodidactes (des « comédiens qui chantent») créent à
Hay Mohammadi, dans les faubourgs de Casablanca, un groupe musical qui
déclenche immédiatement l'enthousiasme et très vite la ferveur, pour devenir,
presque à son insu, le porte-voix des sans voix. Ses textes frondeurs pour
l'époque, puisés dans le patrimoine littéraire marocain et retravaillés pour
exprimer par fines allusions et métaphores les désenchantements de ces temps
sombres, sa combinaison inédite d'instruments traditionnels délaissés (bendir,
tbilat, daâdou, guembri, snitra), ses mélodies qui mêlent tous les genres
régionaux populaires (aïta, gnaoua, melhoun…) et ses voix à la fois déchirantes
et puissantes, de tristesse et de révolte, viennent ébranler le paysage musical
maghrébin, bercé jusque-là principalement par les mélodies langoureuses des
grands orchestres orientaux. lematin.ma
bouleversant. Le livre «Nass El Ghiwane» retrace la légende du groupe marocain
le plus célèbre dans le monde arabe. Une aventure musicale et humaine à goûter
sans modération.
Scintillant au propre comme au
figuré, le beau livre dédié au groupe mythique Nass El Ghiwane est tout
simplement fabuleux. Il transporte le lecteur dans un délicieux voyage,
véritable aventure humaine et musicale qui ravive les souvenirs de toute une
génération, celle des années 70. Très agréable à lire, « Nass El Ghiwane »,
soutenu par la
Fondation BMCI pour la solidarité et la culture et coédité
par Senso Unico et les Éditions du Sirocco, est chargé d'un air frais qui vous
plonge dans un magma d'émotions. Tout au long des 400 pages qui font ce beau
livre, le lecteur est saisi d'un sentiment inexplicable, un mélange de
nostalgie et d'admiration pour ces artistes à part entière qui ont créé un
mythe et entretenu la magie d'une musique populaire, vive et novatrice. Dans la
préface du livre, signée Martin Scorsese, un fervent admirateur du groupe, on
lit : « Au fil des ans, j'ai appris à connaître et à aimer la nation du Maroc,
je me suis plongé dans la musique soul des Nass El Ghiwane. Elle m'a ouvert les
oreilles et les yeux, m'a inspiré, m'a ému et m'a transporté. Elle a rendu plus
intense ma perception du mystère d'être vivant. Il m'est difficile d'imaginer
un plus grand compliment.» Ce témoignage rejoindrait celui de tous ceux qui ont
été bercés par la musique de ce groupe. La simplicité de ces petites gens,
porte-parole du peuple, les rapproche encore plus du cœur de ce même peuple.
Car ces troubadours ont toujours traversé la célébrité sans jamais se défaire
de leur humilité originelle ni de leur authenticité. Ils ne se sont jamais pris
au sérieux. Attitude qui les rend encore plus admirables et accentue le
caractère « mythique » de leur destinée. En égrenant les pages du livre et en
avançant dans le vécu des Nass El Ghiwane, le lecteur s'ouvre sur leur univers
enchanteur. La sphère de ces fous de l'art et de la musique est particulière et
n'a rien de commun. Leur itinéraire n'est pas à lire dans sa seule dimension
musicale et artistique. Car il n'est pas que cela. La notion de Ghiwane englobe
plusieurs dimensions. C'est tout un état
d'âme, une culture à part entière qui s'est développée et fait des émules à
travers le temps. Pionniers, intrépides, talentueux, téméraires, généreux,
impliqués jusqu'au bout dans leur projet artistique, Nass El Ghiwane ont donné
un nouveau sens à l'engagement artistique et non politique comme le pensaient
certains. « Dans les années soixante-dix, le monde anglo-saxon avait les
Beatles, nous autres dans le monde arabe, nous avions « Nass El Ghiwane ». La
comparaison n'est pas d'ordre musical, mais comme événement et avènement d'une
nouvelle façon de faire de la musique et de la chanter », témoigne Tahar Ben
Jelloun. Parmi les nombreux témoignages, ceux de Tayeb Saddiki, célèbre
dramaturge marocain, Izza Genini et Ahmed el Maanouni, respectivement productrice
et metteur en scène du film «Transes » (1981), Moulay Abdelaziz Tahiri, membre
fondateur du groupe… D'emblée, le lecteur est projeté dans la genèse de ce
groupe mythique qui n'a jamais cessé de briller durant la quarantaine d'années
qu'il a passée à sillonner les scènes. Depuis leur rencontre racontée par Omar
Sayed, leurs premiers concerts dans des cinémas et des restaurants, jusqu'aux
scènes les plus prestigieuses au Maroc, en Europe et ailleurs, il suit leur
évolution avec attention et amour. « Nass El Ghiwane », dont l'élaboration
s'est étalée sur plus d'une année, le temps qu'a nécessité la collecte du fonds
documentaire, constitué de textes publiés, d'images, de vidéos et de
témoignages vivants, est aujourd'hui un ouvrage de référence. Il sera diffusé
dans le plus grand nombre de bibliothèques et de fondations pour servir de base
à de nouvelles recherches. Pour la petite histoire, Omar Sayed a informé les
éditeurs que les droits d'auteur générés par ce livre feraient l'objet d'une
donation à une œuvre caritative.
Un mythe nommé « Nass El Ghiwane » Au tout début des années
soixante-dix, cinq jeunes autodidactes (des « comédiens qui chantent») créent à
Hay Mohammadi, dans les faubourgs de Casablanca, un groupe musical qui
déclenche immédiatement l'enthousiasme et très vite la ferveur, pour devenir,
presque à son insu, le porte-voix des sans voix. Ses textes frondeurs pour
l'époque, puisés dans le patrimoine littéraire marocain et retravaillés pour
exprimer par fines allusions et métaphores les désenchantements de ces temps
sombres, sa combinaison inédite d'instruments traditionnels délaissés (bendir,
tbilat, daâdou, guembri, snitra), ses mélodies qui mêlent tous les genres
régionaux populaires (aïta, gnaoua, melhoun…) et ses voix à la fois déchirantes
et puissantes, de tristesse et de révolte, viennent ébranler le paysage musical
maghrébin, bercé jusque-là principalement par les mélodies langoureuses des
grands orchestres orientaux. lematin.ma
Oum- Messages : 295
Date d'inscription : 28/01/2011
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