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Poursuite du massacre de la biodiversité
essaouira-scala الصويرة سقالة :: AFFAIRES NATIONALES *** قضايا وطنية :: Revue de Presse Electronique * أقوال الصحف الإليكترونية
Page 1 sur 1
Poursuite du massacre de la biodiversité
Apparemment, personne ne fait rien pour stopper le rythme
effréné du massacre de la biodiversité de la ville d’Essaouira. Rien n’a été
épargné ces dernières années : plage, forêt, dunes de sable, arganier
et thuya.
Dernier aspect scandaleux constaté par «Libé » : le
déversement des gravats des chantiers de construction dans la forêt de la ville
non loin de Sidi Magdoul et du lit de l’Oued Leksob sur la route d’Agadir. Des tonnes de pierres entassées
n’importe comment dans les sentiers étroits et suffisamment pollués de la forêt
qui n’a cessé de supporter les comportements irréfléchis des citoyens
sous le regard passif et indifférent des responsables. Où sont alors passés les
gardes forestiers ? Les agents de l’autorité et les services
municipaux ? Car ces crimes écologiques se produisent au quotidien à
proximité de la ville. Personne ne peut prétendre ne pas savoir, ni voir ni
entendre parler de ces actes indignes, puisque des charrettes pleines à craquer
par ces débris sillonnent la ville toute la journée sans faire l’objet de
contrôle. Pourtant, ce problème est loin
d’être le seul souci écologique de la ville, d’autant qu’il y a encore cette
histoire de déversement des eaux polluées dans la zone forestière près de la
plage Safi, de massacre des dunes de la ville répertoriées RAMSAR, et de
défiguration de la zone littorale.
Souvenez-vous, depuis presque trois ans maintenant, nous avons
soulevé ce problème de déversement des eaux usées dans la forêt à cause
du non-achèvement des infrastructures de la station d’épuration. Les
positions de l’ONEP et des eaux et forêts étaient contradictoires, mais les
faits parlaient d’eux-mêmes : un émissaire reliant la
STEP à la zone maritime n’a pas été réalisé ; du coup les lagunes de
traitement étaient saturées, et il n’y avait pas mieux que la forêt, bien sûr,
pour subir les effets d’une gestion hasardeuse de la question
écologique !
Aujourd’hui, plusieurs kilomètres de la forêt sont submergés par les eaux usées
causant le dépérissement de milliers d'arbres, toutes espèces confondues.
Chaque partie impute la responsabilité à l’autre, et il y a toujours une
pièce qui manque au puzzle incomplet de ce fameux projet de réaménagement
du réseau d’assainissement liquide.
Les habitants subissent actuellement un vrai calvaire à cause de la
pollution et de l’invasion des insectes qui se sont
multipliés dans des conditions viables puisque personne ne fait
rien pour limiter les dégâts.
D’autre part, un vrai héritage écologique de la ville subit encore les aléas d’une
extension abusive et désordonnée de la zone urbaine. La zone dunaire a été
parfaitement déstabilisée et des milliers de tonnes de sable ont été exploités.
Pourtant, il s’agit d’une réserve naturelle protégée, une œuvre historique
selon les botanistes et les écologistes. L’invasion du béton dû aux projets
touristiques et immobiliers a pris le dessus sur l’approche écologique. De ce
fait, la ville se trouve face à
une sérieuse menace de déséquilibre environnemental. D’ailleurs, ces
dunes qui ont intégré avec l’archipel, l’inventaire RAMSAR, avaient nécessité
des décennies de travail dès 1914, de conception et de sacrifices pour en
faire une zone tampon de Mogador qui a déjà fait l’expérience de l’ensablement
et du désenclavement au début du siècle dernier.
Doit-on rappeler que le sables de la ville font l'objet depuis plusieurs
années, de pillage commis par des transporteurs et des camionneurs qui
sillonnent les routes de la province au vu et au su des autorités élues et
locales?
Faut–il encore rappeler que ces dunes détruites et dont les travaux de fixation
n’ont été achevés qu’en 1986, recèlent également une faune variée (sanglier,
chacal, genette, mangouste, loutre, lièvre, et belette) et une avifaune à la
fois nicheuse et migratrice, entre autres espèces d'oiseaux rares ? Les
autorités locales, l’Agence urbaine, le conseil municipal, le service des eaux
et forêts, le secrétariat d’Etat chargé de l’eau et de l’environnement, entre
autres, sont appelés à assumer leurs responsabilités quant à la préservation
de la biodiversité de la ville, surtout que le débat sur la question écologique
est au centre du développement durable.
Abdellali Khallad, libe.ma
effréné du massacre de la biodiversité de la ville d’Essaouira. Rien n’a été
épargné ces dernières années : plage, forêt, dunes de sable, arganier
et thuya.
Dernier aspect scandaleux constaté par «Libé » : le
déversement des gravats des chantiers de construction dans la forêt de la ville
non loin de Sidi Magdoul et du lit de l’Oued Leksob sur la route d’Agadir. Des tonnes de pierres entassées
n’importe comment dans les sentiers étroits et suffisamment pollués de la forêt
qui n’a cessé de supporter les comportements irréfléchis des citoyens
sous le regard passif et indifférent des responsables. Où sont alors passés les
gardes forestiers ? Les agents de l’autorité et les services
municipaux ? Car ces crimes écologiques se produisent au quotidien à
proximité de la ville. Personne ne peut prétendre ne pas savoir, ni voir ni
entendre parler de ces actes indignes, puisque des charrettes pleines à craquer
par ces débris sillonnent la ville toute la journée sans faire l’objet de
contrôle. Pourtant, ce problème est loin
d’être le seul souci écologique de la ville, d’autant qu’il y a encore cette
histoire de déversement des eaux polluées dans la zone forestière près de la
plage Safi, de massacre des dunes de la ville répertoriées RAMSAR, et de
défiguration de la zone littorale.
Souvenez-vous, depuis presque trois ans maintenant, nous avons
soulevé ce problème de déversement des eaux usées dans la forêt à cause
du non-achèvement des infrastructures de la station d’épuration. Les
positions de l’ONEP et des eaux et forêts étaient contradictoires, mais les
faits parlaient d’eux-mêmes : un émissaire reliant la
STEP à la zone maritime n’a pas été réalisé ; du coup les lagunes de
traitement étaient saturées, et il n’y avait pas mieux que la forêt, bien sûr,
pour subir les effets d’une gestion hasardeuse de la question
écologique !
Aujourd’hui, plusieurs kilomètres de la forêt sont submergés par les eaux usées
causant le dépérissement de milliers d'arbres, toutes espèces confondues.
Chaque partie impute la responsabilité à l’autre, et il y a toujours une
pièce qui manque au puzzle incomplet de ce fameux projet de réaménagement
du réseau d’assainissement liquide.
Les habitants subissent actuellement un vrai calvaire à cause de la
pollution et de l’invasion des insectes qui se sont
multipliés dans des conditions viables puisque personne ne fait
rien pour limiter les dégâts.
D’autre part, un vrai héritage écologique de la ville subit encore les aléas d’une
extension abusive et désordonnée de la zone urbaine. La zone dunaire a été
parfaitement déstabilisée et des milliers de tonnes de sable ont été exploités.
Pourtant, il s’agit d’une réserve naturelle protégée, une œuvre historique
selon les botanistes et les écologistes. L’invasion du béton dû aux projets
touristiques et immobiliers a pris le dessus sur l’approche écologique. De ce
fait, la ville se trouve face à
une sérieuse menace de déséquilibre environnemental. D’ailleurs, ces
dunes qui ont intégré avec l’archipel, l’inventaire RAMSAR, avaient nécessité
des décennies de travail dès 1914, de conception et de sacrifices pour en
faire une zone tampon de Mogador qui a déjà fait l’expérience de l’ensablement
et du désenclavement au début du siècle dernier.
Doit-on rappeler que le sables de la ville font l'objet depuis plusieurs
années, de pillage commis par des transporteurs et des camionneurs qui
sillonnent les routes de la province au vu et au su des autorités élues et
locales?
Faut–il encore rappeler que ces dunes détruites et dont les travaux de fixation
n’ont été achevés qu’en 1986, recèlent également une faune variée (sanglier,
chacal, genette, mangouste, loutre, lièvre, et belette) et une avifaune à la
fois nicheuse et migratrice, entre autres espèces d'oiseaux rares ? Les
autorités locales, l’Agence urbaine, le conseil municipal, le service des eaux
et forêts, le secrétariat d’Etat chargé de l’eau et de l’environnement, entre
autres, sont appelés à assumer leurs responsabilités quant à la préservation
de la biodiversité de la ville, surtout que le débat sur la question écologique
est au centre du développement durable.
Abdellali Khallad, libe.ma
Oum- Messages : 295
Date d'inscription : 28/01/2011
essaouira-scala الصويرة سقالة :: AFFAIRES NATIONALES *** قضايا وطنية :: Revue de Presse Electronique * أقوال الصحف الإليكترونية
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