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Ambassade de France au Maroc Service Culturel, Scientifique et de Coopération - ZELLIGE n°7, mars 1998 - Lettre d'information du Service culturel, scientifique et de coopération de l'Ambassade de France au Maroc À l'écoute d'Essaouira Du 18 au 21 septembre 1997 s'est tenue la deuxième session de l'Université conviviale d'Essaouira, sous le thème : " Quels desseins, quel destin pour Essaouira ? " Placée sous la présidence de M. André Azoulay, conseiller de Sa Majesté, elle a eu lieu sous la forme d'un conclave, réunissant les principaux acteurs et décideurs concernés et impliqués dans le développement de la ville. Essaouira Ces travaux se sont déroulés en 5 ateliers, réunis autour des thèmes suivants : - Quel urbanisme et quelle architecture pour la sauvegarde et la mise en valeur du patrimoine historique ? - Quelles solutions techniques pour la préservation de l'environnement ? - Quels projets de développement économique ? - Quels choix culturels pour Essaouira ? - Quel développement social et quel rôle pour la société civile ? Ces assises ont vu la participation active de plus de 200 décideurs et responsables politiques, plus particulièrement M. Rachid Benmokhtar, ministre de l'Éducation nationale, M. Driss Benhima, ministre du Transport et de la Marine marchande, du Tourisme, de l'Énergie et des Mines, Mme Aziza Bennani, secrétaire d'État auprès du ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, chargée de la Culture, M. Afifi, président du Conseil urbain d'Essaouira, d'opérateurs privés, de représentants d'organismes de coopération bilatérale et multilatérale, d'ONG, d'artistes et d'intellectuels. Ils ont eu ainsi à traiter et discuter de quelque 50 actions ou projets, répartis sur les 5 ateliers, et ont abouti à la formulation d'un certain nombre de recommandations validées en assemblée plénière, le 21 septembre 1997. Dans la continuation de l'Université conviviale, Essaouira a accueilli pour la première fois, du 24 au 26 novembre 1997, un séminaire international organisé par l'Unesco et placé sous le haut patronage de S. M. Hassan II, consacré au développement urbain et aux ressources en eau des petites villes côtières. But du séminaire : l'établissement d'un réseau d'échanges d'expériences conduites par une dizaine de petites villes placées en bordure du littoral, pour l'élaboration de recommandations axées sur le développement durable et intégré de la Cité des vents. Le contenu de ces échanges a été précisé pendant les ateliers de travail, qui ont abordé de la façon la plus transversale possible les questions liées à la gestion des ressources en eau dans les centres historiques maritimes, l'impact et les conséquences de l'érosion côtière sur la muraille de l'ancienne Mogador et le quartier historique du " mellah ", la revitalisation socio-architecturale du tissu urbain ancien, la promotion touristique, l'artisanat et l'environnement comme approche intégrée au développement. Cette rencontre entre les représentants de ces petites villes, riches de leurs différences, a été l'occasion de nouer des contacts fructueux. Le Service culturel, scientifique et de coopération de l'Ambassade de France a saisi l'occasion de cette réunion de travail pour dresser un bilan des actions en cours et dévoiler les projets envisagés, concernant particulièrement la préservation du patrimoine unique de la ville. Outre son intérêt pour les " vieilles pierres ", le Service culturel participe au développement de la ville par d'autres actions structurantes, en relation avec les autorités marocaines. Il a exprimé son attachement à voir émerger et se renforcer la société civile, garante de la participation et de l'implication des populations aux projets de développement. Prochainement, un coopérant du service national sera affecté à la municipalité pour travailler à la coordination des projets en cours. D'ores et déjà, une subvention a été accordée au Groupement d'études et de recherche pour la promotion d'Essaouira (GERPE), présidé par M. Nourredine Ottmani, pour mettre en place un lieu d'accueil qui sera à la fois la mémoire d'Essaouira, mais aussi une vitrine de la modernité, où se retrouveront les habitants de la cité. Après avoir élaboré avec le ministère marocain de l'Environnement un plan d'action environnemental, qui fait référence auprès des bailleurs de fonds internationaux, le Service culturel participe - et cofinance avec le CNUEH*-Habitat - (Centre des nations unies pour les établissements humains) au projet d'aménagement de la ceinture verte, qui découle du cadre d'intervention institué par ce document de référence. Présenté au cours du séminaire Unesco par la paysagiste chargée de sa conception, Mlle Kwatar Gazoulit, ingénieur de l'École de Versailles, ce projet s'inscrit comme la ligne de réconciliation entre un écosystème fragilisé par le déboisement des dunes et une croissance urbaine mal maîtrisée. Il convient de souligner la participation à cette opération de Gilles Clément, paysagiste français de renom qui a notamment réalisé le parc André-Citroèn à Paris, et de M. Jean Favenec, ingénieur de l'Office national français des forêts. Jean-Paul Fiorèse Conseiller culturel adjoint