De nouveaux galons pour le Festival Gnaoua.lematin.ma 13.01.2011

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Prévu du 23 au 26 juin 2011, l'évènement promet plein de nouveautés et commence la saison en rejoignant le Réseau international "De Concert ".

[/td][td class=corpsActualite id=Corps]Cela fait déjà 14 ans que le Festival d'Essaouira est là. Avec ses concerts populaires, ses fusions inédites, ses résidences originales… il a séduit un public national et international et a pu se positionner comme un des grands festivals de la région et du monde. Le revoici de retour pour une nouvelle édition qui promet encore plus de nouveautés et d'originalité. La 14e édition se tient cette année du 23 au 26 juin.
Mais quel est le bilan de ces 14 ans d'existence ? La directrice du Festival, Neïla Tazi, nous répond « Le festival d'Essaouira a pu durer depuis 14 ans, et ça, c'est déjà un bon bilan et c'est le plus dur à réaliser. C'est un bilan permanent qu'on fait avec le but de s'améliorer dans un paysage en mouvement tant au niveau national qu'international. Nous sommes confiants et confortés, le festival évolue bien, il a connu une période de succès populaire, il est d'ailleurs pionnier en la matière. Nous avons pu créer un festival qui reflète toute l'authenticité et l'âme marocaine. Le festival de Gnaoua a une vraie âme marocaine et c'est dans ce choix qu'on trouve sa pertinence.»

Originalité et authenticité, telles sont les devises de cette manifestation qui s'est imposée au fil des années. Deux qualités que promet la programmation de cette année. « Nous n'avons pas encore de noms à dévoiler mais le menu de cette 14ème édition prévoit plein de nouveautés et surtout des concerts inédits avec des fusions et des résidences. » explique Neïla Tazi.
Les fusions et les résidences d'artistes demeurent un des volets les plus importants de la programmation, elles font la grande particularité de ce festival qui est considéré comme un laboratoire de fusion. Véritable moment fort du festival, les organisateurs accordent un soin de plus en plus précis aux fusions. Neïla Tazi déclare à cet effet « Le festival d'Essaouira, à la différence des autres, n'est pas un festival de têtes d'affiches. Il n'y a pas de grandes stars qui viennent jouer et partent mais il y a de grands musiciens qui restent pendant toute la durée du festival pour explorer de nouvelles voies, rencontrer les gnaouas, découvrir leurs démarches…»

Dans sa quête continue de dialogue des cultures, d'ouverture et de partage, le festival Gnaoua et Musiques du Monde rejoint le réseau international des festivals «De Concert» ! Cette association regroupe 24 festivals, artistiquement indépendants représentant sept nations des continents européen, africain et nord-américain. Elle a pour principal objectif de favoriser les échanges, la mutualisation des expériences en matière d'organisation, de programmation, de communication, la création et le développement artistique, l'étude de l'évolution du secteur des festivals ainsi que leur représentation au sein d'organismes professionnels. Ces festivals sont des acteurs culturels qui s'inscrivent durablement dans le paysage culturel et économique de leurs territoires respectifs. Ils défendent des valeurs de partage, de fraternité, de citoyenneté, de respect environnemental et d'audace artistique. Autant de valeurs portées par le festival Gnaoua et Musiques du Monde depuis sa création et qui seront renforcées lors de cette 14ème édition.

Yerma Gnaoua

Yerma Gnaoua (vers l'avant), tel est le nom de l'association créée par le Festival Gnaouas et Musiques du monde d'Essaouira. Née en 2008 de la volonté des organisateurs du festival, cette association a pour principale mission de regrouper le patrimoine gnaoui, avec ses textes, ses compositions, ses différents courants et ses nouvelles tendances dans un même registre, un registre académique qui sera sauvegardé comme un patrimoine national et pourquoi pas mondial. « Nous essayons d'inscrire le patrimoine gnaoua comme patrimoine culturel immatériel de l'humanité », nous explique Neïla Tazi. Les paroles, les mélodies, les chants et les musiques sont en train d'être regroupées par le musicologue Ahmed Aydoune qui sillonne les différentes régions du Maroc à la rencontre des gnaouas du Maroc pour effectuer ce beau travail, un travail qui sera non seulement un document historique mais aussi un document de recherche pour les étudiants, les musiciens et les universitaires. [/td][/tr][tr][td] [/td] [td] [/td][/tr]