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L’Ile de Mogador
essaouira-scala الصويرة سقالة :: MOGADOR D'HIER *** الصويـــرة يالأمس :: Histoire de la Ville * تاريخ المدينة
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L’Ile de Mogador
Au Maroc, deux sites ont suscité bien des légendes et fasciné les esprits. Il s’agit de l’île de Mogador et Lixus dans le nord du pays. Après les fabuleuses découvertes archéologiques effectuées dans ces lieux, on se trouve devant les archives les plus vénérables de notre histoire. Mais ces découvertes ne constituent qu’un début dans les recherches entreprises par les responsables qui s’attendent à des surprises de la plus haute importance historique.
L’île de Mogador mesure environ un kilomètre dans sa longueur et forme un port naturel qui a l’avantage d’être accessible en toutes saisons, privilège qui lui assure une place de choix parmi les abris de la côte atlantique. Il est certain que cette situation a été mise à profit par les anciens navigateurs pour lesquels l’île a constitué une étape importante. Pourtant et jusqu’à une date relativement récente (1950), les limites connues du Maroc antique dit punique ou romain étaient fixées à un limes théorique et
discontinu allant de la Sala (Rabat Chellah) à Volubilis. On considérait alors qu’à l’époque romaine cette province de la ‘’Mauritanie Tingitane’’ ne sortait pas des limites d’un triangle isocèle dont les grands côtés avaient environ 270 km de longueur en ligne droite, et le petit côté 150 km. Depuis, les recherches sérieuses effectuées par des spécialistes ont apporté la preuve tangible qu’un trafic millénaire s’est développé bien au-delà des Colonnes d’Hercule, débordant largement du cadre de la mer intérieure. La découverte des vestiges antiques dans l’île à 450 km au Sud du limes est venue apporter des éléments complètement nouveaux à la question de l’expansion phénicienne, punique et romaine au Maroc.
Il a été ainsi établi que cette expansion ne s’est pas limitée au triangle décrit par les premiers archéologues et la démonstration faite de la présence dans l’île des navigateurs phéniciens au 12e siècle avant J.C.
En 1951, deux enseignants français, Desjacques et P. Koeberlé, passionnés d’archéologie, avaient recueilli sur les lieux des monnaies romaines et de nombreux tessons de poterie antique. Ils avaient en particulier repéré des fragments de céramique phénicienne. Sur plusieurs de ces tessons, à peu près une centaine, étaient gravées de brèves inscriptions en caractères phénico-puniques.
Entre 1956 et 1958, la prospection des deux enseignants fut suivie
d’une fouille systématique menée par A. Jodin qui a notamment mis au jour une
trentaine de tessons inscrits. Grâce à la céramique découverte, on a pu déterminer avec certitude que les inscriptions se plaçant dans un contexte stratigraphique bien défini et datable à peu près entre 650 et 600 av. J.C.
Les fouilles entreprises ont apporté la preuve que l’île a marqué le terme lointain de l’expansion des navigateurs Méditerranéens, Phéniciens, grecs et latins en terre africaine, et on permis de retracer son histoire. Les chercheurs ont effectué d’importants travaux et fait des découvertes du plus haut intérêt scientifique et historique : une abondante céramique phénicienne constituée de vases, de plats vernis, des amphores grecques, des patères, des lampes à deux becs, des brûle-parfums, des objets de bronze, des bracelets, des clochettes rituelles, des hameçons, des monnaies d’argent à l’effigie du Roi Juba. Mais la découverte la plus importante sans doute, est celle de tessons recouverts d’inscription en alphabet phéniciens.
Dans les actes du colloque sur Lixus organisé en 1989 par l’institut des Sciences de l’Archéologie et du Patrimoine de Rabat avec le concours de l’Ecole française de Rome, nous avons relevé la citations suivante de Paolo Wella : ‘’Les inscriptions provenant de Mogador constituent la documentation la plus riche, la plus variée et la plus intéressante de tout le corpus épigraphique phénico-punique du Maroc’’.
Il faut rappeler également la contribution aux recherches de Vidal De La Bache (1902, in Jodin 1967) qui le premier a identifié les îles purpuraires comme étant celles d’Essaouira.
L’identification des vestiges de la manufacture de pourpre gétule qui comprend des citernes, des bacs de canalisation, salles de chauffe, amas de coquillage de murex (Trunculus et Purpura Haemastoma) permet de retracer l’activité de l’établissement. Elle confirme l’installation d’une industrie dont le produit était très prisé et avait valu à ces îles le qualificatif de ‘’purpuraires’’, et pour les latins le nom des ‘’Insulac purpurimae’’. C’est là que Juba II installa ses fameuses teintureries de pourpre, cette précieuse teinture indélébile extraite d’un coquillage le murex très recherché par Rome.
Le pourpre a été utilisé surtout pour teindre les toges d’apparat et les chlamyols des empereurs.
Il faut souligner qu’Essaouira a le rare privilège de recéler des vestiges antiques appartenant à toute les civilisations : archaïque, classique, paléochrétienne du bassin méditerranéen.
Taëb Amara
L’île de Mogador mesure environ un kilomètre dans sa longueur et forme un port naturel qui a l’avantage d’être accessible en toutes saisons, privilège qui lui assure une place de choix parmi les abris de la côte atlantique. Il est certain que cette situation a été mise à profit par les anciens navigateurs pour lesquels l’île a constitué une étape importante. Pourtant et jusqu’à une date relativement récente (1950), les limites connues du Maroc antique dit punique ou romain étaient fixées à un limes théorique et
discontinu allant de la Sala (Rabat Chellah) à Volubilis. On considérait alors qu’à l’époque romaine cette province de la ‘’Mauritanie Tingitane’’ ne sortait pas des limites d’un triangle isocèle dont les grands côtés avaient environ 270 km de longueur en ligne droite, et le petit côté 150 km. Depuis, les recherches sérieuses effectuées par des spécialistes ont apporté la preuve tangible qu’un trafic millénaire s’est développé bien au-delà des Colonnes d’Hercule, débordant largement du cadre de la mer intérieure. La découverte des vestiges antiques dans l’île à 450 km au Sud du limes est venue apporter des éléments complètement nouveaux à la question de l’expansion phénicienne, punique et romaine au Maroc.
Il a été ainsi établi que cette expansion ne s’est pas limitée au triangle décrit par les premiers archéologues et la démonstration faite de la présence dans l’île des navigateurs phéniciens au 12e siècle avant J.C.
En 1951, deux enseignants français, Desjacques et P. Koeberlé, passionnés d’archéologie, avaient recueilli sur les lieux des monnaies romaines et de nombreux tessons de poterie antique. Ils avaient en particulier repéré des fragments de céramique phénicienne. Sur plusieurs de ces tessons, à peu près une centaine, étaient gravées de brèves inscriptions en caractères phénico-puniques.
Entre 1956 et 1958, la prospection des deux enseignants fut suivie
d’une fouille systématique menée par A. Jodin qui a notamment mis au jour une
trentaine de tessons inscrits. Grâce à la céramique découverte, on a pu déterminer avec certitude que les inscriptions se plaçant dans un contexte stratigraphique bien défini et datable à peu près entre 650 et 600 av. J.C.
Les fouilles entreprises ont apporté la preuve que l’île a marqué le terme lointain de l’expansion des navigateurs Méditerranéens, Phéniciens, grecs et latins en terre africaine, et on permis de retracer son histoire. Les chercheurs ont effectué d’importants travaux et fait des découvertes du plus haut intérêt scientifique et historique : une abondante céramique phénicienne constituée de vases, de plats vernis, des amphores grecques, des patères, des lampes à deux becs, des brûle-parfums, des objets de bronze, des bracelets, des clochettes rituelles, des hameçons, des monnaies d’argent à l’effigie du Roi Juba. Mais la découverte la plus importante sans doute, est celle de tessons recouverts d’inscription en alphabet phéniciens.
Dans les actes du colloque sur Lixus organisé en 1989 par l’institut des Sciences de l’Archéologie et du Patrimoine de Rabat avec le concours de l’Ecole française de Rome, nous avons relevé la citations suivante de Paolo Wella : ‘’Les inscriptions provenant de Mogador constituent la documentation la plus riche, la plus variée et la plus intéressante de tout le corpus épigraphique phénico-punique du Maroc’’.
Il faut rappeler également la contribution aux recherches de Vidal De La Bache (1902, in Jodin 1967) qui le premier a identifié les îles purpuraires comme étant celles d’Essaouira.
L’identification des vestiges de la manufacture de pourpre gétule qui comprend des citernes, des bacs de canalisation, salles de chauffe, amas de coquillage de murex (Trunculus et Purpura Haemastoma) permet de retracer l’activité de l’établissement. Elle confirme l’installation d’une industrie dont le produit était très prisé et avait valu à ces îles le qualificatif de ‘’purpuraires’’, et pour les latins le nom des ‘’Insulac purpurimae’’. C’est là que Juba II installa ses fameuses teintureries de pourpre, cette précieuse teinture indélébile extraite d’un coquillage le murex très recherché par Rome.
Le pourpre a été utilisé surtout pour teindre les toges d’apparat et les chlamyols des empereurs.
Il faut souligner qu’Essaouira a le rare privilège de recéler des vestiges antiques appartenant à toute les civilisations : archaïque, classique, paléochrétienne du bassin méditerranéen.
Taëb Amara
Oum- Messages : 295
Date d'inscription : 28/01/2011
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